Cette année, j’ai choisi de commencer l’année en faisant découvrir Magritte à mes élèves. J’ai alors affiché sa célèbre oeuvre “La trahison des images” sans écrire le titre au tableau et ai demandé aux enfants de chercher à comprendre pourquoi Magritte avait décidé d’écrire “Ceci n’est pas une pipe”. Après une brève mise en commun et les voyant patauger dans la semoule, j’ai alors écrit le titre. Illumination pour certains d’entre eux (je dis bien certains, ou devrais-je dire une poignée ? Une pincée ? ;-) ) : Magritte met en avant le décalage entre l’objet et sa représentation dans ses oeuvres, c’est le surréalisme.
Ainsi installés dans l’univers de ce peintre, ils ont pu découvrir d’autres oeuvres célèbres qui ont suscité beaucoup de réactions chez les enfants et ont permis un travail d’interprétation assez plaisant.
Voici le document récapitulatif que je leur ai distribué :
Nous nous sommes ensuite concentrés sur l’oeuvre intitulée : Le modèle rouge. Cette paire de « chaussures-pieds »créée à partir de deux objets conventionnels et banals – des pieds et des chaussures – est à la fois amusante et étonnante.
Créons une oeuvre à partir d’objets de la vie quotidienne ayant un lien de sens.
Bien évidemment, il faut tout de suite les rassurer en leur disant qu’une idée n’arrive pas en une minute, qu’ils vont devoir se concentrer et chercher à assembler astucieusement deux objets ayant une fonction similaire. Pour cela, je leur ai proposé de “tester” leurs idées sur ardoise dans un premier temps, ce qui permet d’effacer / améliorer / modifier aisément leur production sans la contrainte esthétique. Pour les enfants assemblant deux objets n’ayant pas de lien (c’est la plus grosse difficulté), j’utilisais la notion de champ lexical pour essayer de trouver des idées avec eux.
Enfin, une fois la production terminée, j’ai proposé aux enfants de donner un nom à leur objet surréaliste. Voici le résultat :