Qui n’a jamais surpris ses élèves s’ennuyer profondément après une énième récitation d’une même poésie le même jour ? Et quel prof n’a jamais baillé après la dixième récitation de la journée ? Avouez que c’est ennuyant pour nous et pour eux !
Voici un petit moyen pour travailler la poésie sans perdre de temps et sans piquer du nez !
Pourquoi imposer une poésie ?
En CM2, les enfants deviennent grands et ne demandent qu’à être considérés en tant que tels. Cela tombe bien puisque le programme étant chargé en CM2, ils vont gérer seuls cette matière. Je leur ai donc annoncé qu’ils avaient 10 poésies à apprendre dans l’année. En voici le déroulement :
- Je laisse un classeur au fond de la classe rempli de poésies abordables, ils en choisissent une (en générale, la plus courte !) et la prenne. Charivari a créé des listes dans lesquelles les poésies sont classées en fonction de leur longueur, c’est donc un bon outil pour imposer progressivement des poésies de plus en plus longues : charivarialecole.fr/mes-poesies-preferees-v2
- Ils doivent alors la recopier sur une feuille de classeur (lorsqu’ils ont terminé un travail ou à la maison).
- Je corrige ensuite les éventuelles erreurs de copie et évalue cette dernière.
- L’élève l’apprend à son rythme et s’inscrit dans le calendrier des récitations quand il le souhaite (il faudra tout de même en booster quelques uns!).
- Entre temps, il devra éventuellement chercher dans un dictionnaire les mots qu’il ne comprend pas et réaliser une illustration cohérente.
Chaque élève dispose d’une feuille de route sur laquelle il note le titre et l’auteur de la poésie choisie ainsi que sa date de récitation. Je l’évalue ensuite à partir du barème suivant :
- 2 points pour la copie.
- 1 point pour une illustration cohérente (seul moyen trouvé pour qu’ils me fassent un beau répertoire de poésies!).
- 2 points pour la compréhension du texte (je pose une ou deux questions pour vérifier qu’ils n’apprennent pas bêtement).
- 5 points pour la récitation (articulation, intonation, posture…).
Voici la feuille de route pour les intéressés, à modifier selon les envies :
Conséquences
- les enfants n’entendent pas 30 fois la même poésie.
- ils ne peuvent pas se souffler la suite en cas d’oubli (hi hi!).
- vous possédez une feuille de route vous permettant de savoir facilement où ils en sont (car moi, l’année dernière, je me suis un peu perdue sans cette feuille!).
Autre idée
J’ai essayé une année d’instaurer la boîte à tons.
Les élèves piochent un papier dans une boîte leur indiquant sur quel ton/rythme doit être récitée leur poésie (ton enjoué, triste, lentement…) La récitation est donc ludique et les élèves ne manquent pas d’imagination ! Cependant, je trouvais que cela dénaturait un peu l’activité de récitation donc je n’ai pas relancé cette activité, n’étant pas convaincue. En revanche, je pense qu’elle peut tout à fait convenir dans le cadre d’interprétations théâtrales => à tester donc !